L'Ogooué ou Ogowe est le plus grand et le plus remarquable des fleuves du Gabon. Avec une longueur de 1 200 km, selon Raponda-Walker, le nom d’Ogowe est d’origine Akélé. Le débit du fleuve a été observé pendant 46 ans (1930-1975) à Lambaréné, ville située à 134 km de son débouché dans l'océan.
À Lambaréné, le débit annuel moyen ou module observé sur cette période a été de 4 689 m3/s pour une surface prise en compte de 207 065 km2, soit plus de 92 % du bassin versant du fleuve.
La lame d'eau écoulée dans le bassin atteint ainsi 714 mm/an, ce qui peut être considéré comme très élevé.
L'Ogooué est un fleuve abondant, bien alimenté en toutes saisons et donc assez régulier. Le débit moyen mensuel observé en août (minimum d'étiage) atteint 1 930 m3/s, soit quatre fois moins que le débit moyen du mois de novembre, ce qui montre une irrégularité saisonnière réduite. Sur la durée d'observation de 46 ans, le débit mensuel minimal a été de 979 m3/s, tandis que le débit mensuel maximal s'élevait à 11 300 m3/s.
L'Ogooué est navigable de Ndjolé à la mer. Il est utilisé pour le transport du bois jusqu'à Port-Gentil. Axe de pénétration essentiel au xixe siècle, alors qu'il n'y avait aucune route, l'Ogooué fut utilisé par les explorateurs européens (dont Pierre Savorgnan de Brazza) pour découvrir le Gabon. Les différentes tribus installées le long de son cours préservaient jalousement leur monopole du transport des marchandises sur la portion du fleuve qu'elles contrôlaient. L'Ogooué a perdu de son importance comme voie de communication depuis la construction de routes carrossables et depuis l'inauguration du Transgabonais.